mercredi 4 février 2015


Le Koala tueur et autres histoires du bush / Kenneth Cook. – Ed. Autrement, 2009


Couverture : Le koala tueur et autres histoires du BushL’auteur
Kenneth Cook (1927-1987) est un journaliste, réalisateur, scénariste et écrivain australien.


Le Koala tueur réunit quinze courts récits publiés à l’origine séparément dans des journaux ou des magazines. Chacun d’entre eux relate une rencontre du narrateur avec la faune « humaine et animale » australienne.
Bien sûr, on y croise de nombreux serpents (taïpans, king Brown…), des crocodiles, mais comme nous l’apprend Kenneth Cook…
« L’un des mythes répandus sur l’Australie, c’est qu’elle n’abrite aucune créature dangereuse, hormis les crocodiles, les serpents et les araignées. C’est faux » dit-il. Le danger peut en effet aussi provenir d’un chameau, surtout s’il est le complice d’un aborigène, de Cédric le chat -spécimen particulièrement féroce !-, d’un cochon sauvage, d’Annie l’éléphante ballonnée, ou d’un chien stupide du nom de George. Les humains, montreurs de serpents, passionnés de crocodiles ou prospecteurs d’or ne sont pas en reste… Ils entrainent, sans sembler en avoir conscience, le narrateur dans des situations périlleuses, frôlant parfois la mort… situations toujours décrites avec beaucoup d’humour !

Des exemples !...
On peut dire que le narrateur ne porte pas dans son cœur l’animal éponyme du recueil…
p. 43 : « Je n’aime pas les koalas. Ces sales bêtes, aussi hargneuses que stupides, n’ont pas un poil de gentillesse. Leur comportement social est effroyable –les mâles n’arrêtent pas de se tabasser ou de voler les femelles de leurs semblables. Ils ont des mécanismes de défense répugnants. Leur fourrure est infestée de vermine. Ils ronflent. Leur ressemblance avec les nounours est une vile supercherie. Il n’y a rien de bon chez eux. » On comprend, dans la nouvelle qui suit, l’origine de cette animosité !...

L’histoire du chien George est drôle aussi… Alors que le narrateur se rend dans un bar – imaginez le saloon peuplé de sept costauds… -, son chien George fait irruption avec un serpent extrêmement venimeux dans la gueule… proie qu’il tient absolument à offrir à son maître… La situation paraît désespéré : les sept clients du débit de boisson effrayés sont grimpés sur le comptoir, cherchant à se tenir éloignés du chien… lequel s’entête à vouloir faire cadeau de sa proie bien vivante et agressive. Le tenancier, muni d’un fusil, dont il ne semble pas maîtriser pleinement le fonctionnement, tire à tout va… Mais là, une vielle dame entre. Toute menue, à la voix aigue, pas plus haute que le comptoir, elle va débloquer la situation en deux temps trois mouvements et sans perdre son sang froid !...

A lire sans modération ! Détente et dépaysement assurés !

Lu en janvier 2015

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