Le Koala tueur et autres histoires du bush / Kenneth Cook. – Ed. Autrement, 2009
Kenneth Cook
(1927-1987) est un journaliste, réalisateur, scénariste et écrivain australien.
Le Koala tueur réunit quinze courts récits publiés à l’origine séparément dans
des journaux ou des magazines. Chacun d’entre eux relate une rencontre du
narrateur avec la faune « humaine et animale » australienne.
Bien sûr, on
y croise de nombreux serpents (taïpans, king Brown…), des crocodiles, mais
comme nous l’apprend Kenneth Cook…
« L’un
des mythes répandus sur l’Australie, c’est qu’elle n’abrite aucune créature
dangereuse, hormis les crocodiles, les serpents et les araignées. C’est
faux » dit-il. Le danger peut en effet aussi provenir d’un chameau,
surtout s’il est le complice d’un aborigène, de Cédric le chat -spécimen
particulièrement féroce !-, d’un cochon sauvage, d’Annie l’éléphante
ballonnée, ou d’un chien stupide du nom de George. Les humains, montreurs de
serpents, passionnés de crocodiles ou prospecteurs d’or ne sont pas en reste…
Ils entrainent, sans sembler en avoir conscience, le narrateur dans des
situations périlleuses, frôlant parfois la mort… situations toujours décrites
avec beaucoup d’humour !
Des exemples !...
On peut dire
que le narrateur ne porte pas dans son cœur l’animal éponyme du recueil…
p. 43 :
« Je n’aime pas les koalas. Ces
sales bêtes, aussi hargneuses que stupides, n’ont pas un poil de gentillesse.
Leur comportement social est effroyable –les mâles n’arrêtent pas de se
tabasser ou de voler les femelles de leurs semblables. Ils ont des mécanismes
de défense répugnants. Leur fourrure est infestée de vermine. Ils ronflent.
Leur ressemblance avec les nounours est une vile supercherie. Il n’y a rien de
bon chez eux. » On comprend, dans la nouvelle qui suit, l’origine de
cette animosité !...
L’histoire
du chien George est drôle aussi… Alors que le narrateur se rend dans un bar –
imaginez le saloon peuplé de sept costauds… -, son chien George fait irruption
avec un serpent extrêmement venimeux dans la gueule… proie qu’il tient
absolument à offrir à son maître… La situation paraît désespéré : les sept
clients du débit de boisson effrayés sont grimpés sur le comptoir, cherchant à
se tenir éloignés du chien… lequel s’entête à vouloir faire cadeau de sa proie
bien vivante et agressive. Le tenancier, muni d’un fusil, dont il ne semble pas
maîtriser pleinement le fonctionnement, tire à tout va… Mais là, une vielle
dame entre. Toute menue, à la voix aigue, pas plus haute que le comptoir, elle
va débloquer la situation en deux temps trois mouvements et sans perdre son
sang froid !...
A lire sans
modération ! Détente et dépaysement assurés !
Lu en janvier 2015
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